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La Compagnie du Verre au pied du mur – Boutique rue de la Paix

La Compagnie du verre au pied du mur

Sollicitée par le studio d’architecture Impaire, la Compagnie a conçu un mur entièrement fait de miroir décoré, pour la boutique d’un joailler parisien, Jaubalet. Située à l’étage, la cloison complète devient l’élément décoratif majeur de la salle de vente en se situant au coeur du processus d’achat.

Le choix de la matière miroir a répondu à un besoin évident de réflexion de la lumière mais aussi à une volonté d’agrandissement de l’espace. A ce ressenti réel de bien-être pour le client (mais aussi pour le vendeur), le parti-pris de diffusion de la lumière, rendue douce et bienveillante par le travail de dépoli acide sur la face, amplifie nettement la sensation de confort.

On notera, au centre du mur, le rappel à la fois élégant et pondéré du patronyme du joailler sous la forme de l’initiale J, dont le travail au burin est une allégorie discrète au diamant brut.

Discret écrin du désir

Jaubalet, joaillier spécialiste du sur-mesure, qui possède déjà un espace de vente sur rendez-vous au 10 de la place Vendôme, ouvre sa première boutique au 8 rue de la Paix, en plein coeur de la haute joaillerie parisienne. 

Le défi d’architecture intérieure, relevé par le Studio Impaire, a été de créer ce que l’on pourrait appeler un « discret écrin du désir », lieu privilégié rappelant les codes du luxe (marbre, marqueterie, stuc, etc.) mais d’une manière suffisamment neutre et minimaliste pour que le goût, la personnalité et les choix du client, au moment de la création de son bijou, puissent s’exprimer sans entrave.


Les coulisses de la conception 

Thomas Arnal a d’abord « planché » sur l’ornementation à appliquer sur les miroirs composant le mur. Il a donc proposé au joailler un motif alternant gouttes à l’éclaté (au burin) ou simplement gravées, dont le positionnement faussement aléatoire produit une belle impression globale de pluie de lumière (et, parce que la matière s’y prête, de diamants). 

Avant d’engager la fabrication du mur, la Compagnie a bien sûr procédé à une étape d’échantillonnage (c’est toujours le cas sur les projets d’envergure), ce qui a permis au client de valider le rendu final. 

Au début de la vidéo, on procède à l’échenillage, étape qui consiste à ajourer le pochoir prédécoupé selon le dessin informatisé et que l’on a préalablement appliqué sur le verre. Puis ce verre est parti en cabine de sablage, ce qui a permis de créer des sillons, supports indispensable à l’étape de bouchardage (éclaté du verre par coup de marteau sur le burin). Cette dernière étape est celle qui demande le plus de maîtrise, car les éclats étant tous réalisés à la main, le résultat final est soumis à la perfection de chacune des frappes.


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