Lors de ces 2 jours de salon, La Compagnie du Verre et L’atelier Higué avec qui nous avons partagé le stand ont pu exposer leurs nouvelles conceptions sur le thème du dégradé mettant en avant le savoir-faire français ainsi que le talent de nos artisans graveur et doreur.
Plumes, vagues, galuchat… les motifs variés gravé à même le verre à froid donne la possibilité aux visiteurs de découvrir la créativité et l’originalité de notre atelier et le large choix de créations possible pour différents potentiels projets.
Cet appartement de style haussmannien rénové par le cabinet d’architecture In Situ & Partner est situé avenue du président Kennedy à Paris.
La Compagnie du Verre apporte une touche de modernité avec d’imposantes portes en verre gravé, dans le salon de ce logement de luxe remis à neuf, qui, bien qu’imprégné de l’essence du Second Empire français, mêle la tradition et le contemporain
Les coulisses de la conception
Les gravures sont obtenues grâce à une technique de pochoir dit organique. Ce pochoir permet des irrégularités aléatoires qui seraient impossibles à obtenir par dessin vectorisé. Ce motif est inspiré du travail du peintre Pierre Soulage.
La gravure est réalisée sur un verre feuilleté intégrant un film de couleur.
Xavier Thuizat, chef sommelier de l’Hôtel Crillon et élu simultanément meilleur ouvrier de France et meilleur sommelier de France en 2022, à créé sa propre cave à vin en juillet 2023.
Il a alors fait appel à CAWA architecture, client historique de la Compagnie, pour la rénovation et la décoration d’une boutique attenante au restaurant du nouvel étoilé Martino Ruggieri, dans le 8ème arrondissement.
Afin de séparer la pièce en deux pour créer un espace de dégustation lors d’apéros œnologiques tout en gardant un apport de lumière extérieure, le verre s’est naturellement imposé.
CAWA architecture a dessiné une paroi coulissante composée de deux panneaux monumentaux (2,6mx1,6m soit 160kg chacun) décorés d’un motif permettant de préserver l’intimité.
Les coulisses de la conception
Ce motif est réalisé en mélangeant des techniques de gravure et de bouchardage. Cet entrelacs de lignes bouchardées (éclats créés à l’aide d’un marteau et d’un burin) et de lignes dépolies, permet de jouer avec la lumière : entre diffusion, pour les parties gravées et diffraction pour les parties bouchardées.
Tout en verre dit sécuritaire (adapté à un lieu accueillant du publique), cette porte magnifie la lumière du soleil qui donne un aspect léger mais très vivant à l’œuvre.
Donner du peps à la visibilité
La Compagnie du Verre est intervenue, à la demande de BMO agencement, pour créer des menus-cartes extérieurs rétro-éclairés, supports d’information et d’image pour le bar à cocktail La Rêverie.
Situé dans un quartier où la concurrence est pléthorique et donc tendue, le bar La Rêverie a fait le choix de se distinguer de loin. C’est donc des panneaux très visibles, de couleur franche, qui ont été choisis pour mettre en valeur la carte de l’établissement.
Le travail effectué sur ces éléments, soit une gravure en profondeur, permet d’accentuer la captation de lumière diffusée dans la tranche du verre au moyens de leds insérés dans un cadre métallique. C’est ce qui rend l’écriture, dont la typo contemporaine est aussi un choix de visibilité, encore plus lisible.
La Rêverie, ou comment se dépayser
La Rêverie est un bar-club-restaurant situé au cœur du quartier historique et animé de Bastille (exactement rue de la Roquette), aux allures rétro-futuristes mêlant décoration florale et néons aux teintes changeantes selon le rythme de la musique. Magistral, un arbre lumineux trône au milieu de la piste de danse du bar et s’élève sur 2 étages.
Jouant volontairement avec l’impression de dépaysement, ce lieu atypique mêle le bucolique à l’urbain et produit un belle atmosphère où fusionnent tous les styles, avec pour ambition de permettre aux visiteurs de se déconnecter de la réalité et de vivre un rêve éveillé.
Les coulisses de la fabrication
Les lettres on été gravées par projection de sable à haute pression sur une plaque de verre, avec un travail d’une précision quasi chirurgicale, produisant un rendu à hauteur du savoir-faire de la Compagnie, c’est à dire parfait.
Des bandes de leds ont été collées sur les tranches des plaques pour faire ressortir l’écriture de la couleur vive. Pour cela, la Compagnie a fait appel à son partenaire éclairagiste FlexLedLight, afin d’assurer un système led programmable et toujours en accord avec le design lumineux des lieux.
Les plaques ont été installées dans un cadre métallique sur-mesure pour assurer une finition parfaite tout en rendant discrète la source de lumière.
La pose a été assurée par l’agence BMO.
La Compagnie du verre au pied du mur
Sollicitée par le studio d’architecture Impaire, la Compagnie a conçu un mur entièrement fait de miroir décoré, pour la boutique d’un joailler parisien, Jaubalet. Située à l’étage, la cloison complète devient l’élément décoratif majeur de la salle de vente en se situant au coeur du processus d’achat.
Le choix de la matière miroir a répondu à un besoin évident de réflexion de la lumière mais aussi à une volonté d’agrandissement de l’espace. A ce ressenti réel de bien-être pour le client (mais aussi pour le vendeur), le parti-pris de diffusion de la lumière, rendue douce et bienveillante par le travail de dépoli acide sur la face, amplifie nettement la sensation de confort.
On notera, au centre du mur, le rappel à la fois élégant et pondéré du patronyme du joailler sous la forme de l’initiale J, dont le travail au burin est une allégorie discrète au diamant brut.
Discret écrin du désir
Jaubalet, joaillier spécialiste du sur-mesure, qui possède déjà un espace de vente sur rendez-vous au 10 de la place Vendôme, ouvre sa première boutique au 8 rue de la Paix, en plein coeur de la haute joaillerie parisienne.
Le défi d’architecture intérieure, relevé par le Studio Impaire, a été de créer ce que l’on pourrait appeler un « discret écrin du désir », lieu privilégié rappelant les codes du luxe (marbre, marqueterie, stuc, etc.) mais d’une manière suffisamment neutre et minimaliste pour que le goût, la personnalité et les choix du client, au moment de la création de son bijou, puissent s’exprimer sans entrave.
Les coulisses de la conception
Thomas Arnal a d’abord « planché » sur l’ornementation à appliquer sur les miroirs composant le mur. Il a donc proposé au joailler un motif alternant gouttes à l’éclaté (au burin) ou simplement gravées, dont le positionnement faussement aléatoire produit une belle impression globale de pluie de lumière (et, parce que la matière s’y prête, de diamants).
Avant d’engager la fabrication du mur, la Compagnie a bien sûr procédé à une étape d’échantillonnage (c’est toujours le cas sur les projets d’envergure), ce qui a permis au client de valider le rendu final.
Au début de la vidéo, on procède à l’échenillage, étape qui consiste à ajourer le pochoir prédécoupé selon le dessin informatisé et que l’on a préalablement appliqué sur le verre. Puis ce verre est parti en cabine de sablage, ce qui a permis de créer des sillons, supports indispensable à l’étape de bouchardage (éclaté du verre par coup de marteau sur le burin). Cette dernière étape est celle qui demande le plus de maîtrise, car les éclats étant tous réalisés à la main, le résultat final est soumis à la perfection de chacune des frappes.
Du vieux avec du neuf
La Compagnie est intervenue pour créer un mur de miroirs vieillis à la teinte bronze, à la demande de Hacq_Studio.
Un travail précis de calepinage (juxtaposition de miroir selon un cadrage spécifique) a été effectué, en tenant compte, pour les percements, du branchement des appliques lumineuses.
Le choix de la matière s’est porté sur le miroir vieilli par oxydation qui donne une impression de vieillissement aléatoire et donc de type « authentique ». La grande surface de couverture du support amène une impression d’ensemble très harmonieuse et subtilement nostalgique.
Pour respecter les normes de sécurité obligatoires pour un lieu accueillant du public, il a été appliqué un film anti-casse au dos du verre.
Barbot, nouveau, popu et quali
La Compagnie des Maquereaux, qui a sans doute pour ambition de devenir un gros poisson de la restauration parisienne, a ouvert Barbot, son 3ème établissement, dans l’avenue Trudaine à Paris, juste au pied de Montmarte. Elle possédait déjà deux péniches-restaurants : Les Maquereaux et La Guinguette des Maquereaux et l’ouverture d’un quatrième lieu est en cours. On l’aura compris, cette Compagnie a pris le parti de décliner des lieux avec des accents maritimes et pêcheurs, privilégiant une ambiance simple, mêlant une atmosphère de bistrot parisien et de guinguette populaire, tout en proposant une cuisine de qualité.
Avec ou sans résa, on profite d’une maxi terrasse, de cafés all day, d’un intérieur chiné, de bons petits plats bistro et de belles quilles bien pensées. Popu et franche, la cuisine propose des moules frites, des poissons entiers à partager, des couteaux persillés, des huîtres bretonnes, des coquelets français, des tapas de la mer maison, etc. On y boit des coups entre potes et on y mange du poisson aussi frais qu’à la criée. Autant le dire, on y revient!
Hacq_Studio a donc créé un lieu convivial répondant aux codes du bistrot parisien. On comprend donc le choix de la matière miroir qui, au delà d’apporter une ambiance rétro, semble renvoyer la douce image d’un Paris regretté mais qui, grâce à Barbot, n’a pas complètement disparu.
Les coulisses de la fabrication
Pour obtenir un verre vieilli comme par l’effet du temps qui passe, on a altéré le procédé du dépôt catalytique d’argent sur le verre. C’est ainsi qu’on a créé un moucheté vieilli en projetant manuellement un oxydant sur la surface, ce qui proscrit tout effet désastreux et « fake » de fabrication mécanique.
Pour obtenir un calepinage absolument parfait, on utilise la technique de damier qui consiste à découper tous les miroirs à partir d’une même grande plaque de verre. Dans le cas contraire, des écarts et des décalages se révéleraient à la pose.
Free Poetry représente les traces de doigts trouvées sur les surfaces poussiéreuses de la ville de Beyrouth. La technique utilisée consiste à reprendre le dessin original de Stéphanie Saadé sur le verre et d’y découper ces formes par sablage à haute pression. Le sable abrase la matière jusqu’à percer la plaque de verre.
Les traces documentées sont des glissements abstraits laissés par les passants en réaction à la poussière.
Provenant d’objets abandonnés ou négligés tels que des voitures, des maisons, des magasins, ces surfaces vitrées poussiéreuses impliquent l’arrêt des interactions ou un manque de soin. Elles témoignent d’un refus de se faire imposer le rythme avec lequel la ville recouvre ses objets de poussière.
L’ oeuvre de Stéphanie Saadé est exposée au Centre Pasquart à Bienne.
Free Poetry, l’oeuvre de Stéphanie Saadé est exposée au Centre Pasquart à Bienne
Dans le cadre du shooting photo de la collection “New Maharajah” du célèbre bijoutier de la Place Vendôme, Boucheron, la Compagnie a conçu et produit un trône de verre.
Le souhait du client était de mettre en valeur ses bijoux tout en donnant une allure royale à l’objet. C’est alors que l’idée d’une chaise en verre est née. La Compagnie a relevé le défi, en concevant cette assise sans clous, ni vis, ni chevilles.
Les secrets de la conception
La chaise est composée de 6 plaques de verre trempé, aux dimensions extrêmement précises, qui ont été assemblées par collage UV.
Ce type de colle permet une adhésion puissante, résistante et incolore. La colle ultra violet, dit UV, est une colle qui polymérise sous l’action de la lumière et plus précisément aux rayons ultraviolet d’où l’usage d’une lampe dédiée (néon de couleur, dans la vidéo).
La précision de l’emplacement de chaque plaque a été essentielle pour obtenir une chaise équilibrée.
Pour honorer ses clients les plus fidèles, le Relais Plaza, mythique restaurant parisien, a fait appel à la Compagnie pour la réalisation de carafes en verre personnalisées. Cette idée originale a été imaginée par La Fabrique Singulière et c’est la Compagnie qui a conçu et réalisé ces carafes exclusives. Attention inédite et exceptionnelle, elles sont personnalisées avec les initiales des habitués et décorées de motifs originaux créés par la Compagnie et inspirés de l’univers Art Déco de l’emblématique restaurant du Plaza Athénée. Ces décors ont été réalisés par projection de sable à haute pression qui vient abraser la matière en surface.
Le mini-film qui raconte tout
Le célèbre et jeune designer de mode espagnol, Arturo Obegero, a contacté la Compagnie du Verre pour un projet qui ne manque pas d’originalité. Pour sa nouvelle collection intitulée « euphoria », Arturo avait imaginé un vêtement constitué uniquement de morceaux de verre, préalablement récoltés sur les plages de son enfance. Le projet, dévoilé le 26 juin 2021 lors de la Fashion Week, a fait l’objet d’une production inédite, alliant une précision millimétrique à la toujours parfaite qualité de fabrication de la Compagnie.
Les étapes de la production du tank top en verre pour Arturo Obegero
- Récolte du verre poli par la mer sur différentes plages du monde.
- Perçage des morceaux de verre par foret diamanté avec un système d’arrosage pour éviter tout choc thermique.
- Puis assemblage des morceaux par l’artiste afin de créer l’effet tie and dye souhaité.
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